Parkings. Une nouvelle subvention de 1,5 millions d'euros
Saint-Brieuc. Toujours fermé, le parking de Gouédic plombe le budget
Fermé depuis 2015 en raison de la présence d’amiante, le parking de Gouédic continue de représenter un gouffre financier pour la Ville de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Une subvention de 1,5 million d’euros a une nouvelle fois dû être votée par le conseil municipal ce lundi 4 mars pour équilibrer le budget.
Encore 1,5 million d’euros nécessaire pour équilibrer les dépenses d’exploitation des parkings de la Ville. L’an dernier, cette somme était de 1,4 million d’euros, l’année précédente encore à peu près la même…
Les élus du conseil municipal ont dû une nouvelle fois se résoudre à voter cette subvention d’équilibre, qui reste en travers de la gorge. La principale cause : le déficit d’exploitation dû à la fermeture du parking de Gouédic, en raison de la présence d’amiante.
L’équipement de 900 places est en effet fermé depuis 2015, et le manque à gagner pour la Ville est colossal (environ 35 000 € par mois).
Même si les anciens abonnés de Gouédic ont été depuis redirigés vers d’autres parkings municipaux, et même si la municipalité espère que l’ouverture récente du parking Carnot au sud de la gare apportera bientôt de nouvelles recettes (pour le moment, environ 70 places sur 242 sont occupés par jour).
À quand la réouverture ?
Le plus embêtant est que l’incertitude plane toujours sur une date possible de réouverture du parking de Gouédic. Les pépins s’enchaînant sur le chantier… À l’automne dernier, l’entreprise de désamiantage avait en effet repris les travaux dans le parking, mais des soucis techniques ont été vite constatés. Une réouverture est désormais espérée pour 2020. « On voit le bout du tunnel », espère la maire, Marie-Claire Diouron.
OF mars 2019
Pour rappel :
Parkings de Saint-Brieuc. 1,4 million d'euros pour combler le déficit
Hier soir, le conseil municipal de Saint-Brieuc a décidé d’inscrire une subvention de plus de 1,4 million d’euros. Elle doit permettre d’équilibrer le budget annexe des parkings fermés de la ville.
L’année dernière déjà, une subvention de 900 000 € avait été votée pour ce budget. Depuis dix ans, ce déficit ne cesse de se creuser.
Différentes raisons expliquent ce déséquilibre : les emprunts contractés (notamment pour le parking Charner), ou encore la diminution des recettes de ses parkings par manque de fréquentation (184 616 € de moins enregistrés sur les abonnements et les tarifs horaires).
Autre problème épineux qui plombe le budget : le parking de Gouédic. Fermé depuis deux ans, le chantier de son désamiantage a coûté environ 8 millions d’euros. Et sa date de réouverture n’est toujours pas connue…
En plus du coût du chantier, le manque d’exploitation de ses 900 places grève forcément les recettes.
Débat sur l’heure gratuite
Pour attirer du monde en centre-ville, la municipalité a décidé en 2015 de mettre en place la première heure gratuite dans ses parkings. Une mesure assumée, mais qui ampute les recettes d’environ 200 000 € par an. Et qui n’a pas augmenté la fréquentation.
L’opposition de gauche a interpellé la majorité sur cette mesure. « Elle a beaucoup coûté, mais peu rapporté. Il est urgent de diminuer le stationnement en plein air, et de favoriser le souterrain », estime Hugo Gouysse.
Pour le maire Bruno Joncour, « rien n’est figé. Mais revenir sur cette heure gratuite ne serait pas un signe positif. Elle peut favoriser la fréquentation du centre-ville, du commerce ».
OF février 2017
Pour rappel encore :
Gouédic, Charner, les Promenades, St-Benoît, Raoul-Poupard et Poulain-Corbion ont coûté 3,283 M€ en subventions d'équilibre, sur six ans.La subvention exceptionnelle de 900.000 € accordée par la ville pour équilibrer les comptes des parkings, dans le rouge, a déclenché de vives réactions de la part des élus de l'opposition.
Après un très long débat sur le budget primitif 2014 de la ville, mardi soir, la plupart des autres points à l'ordre du jour ont été vite expédiés. Sauf la délibération numéro 5, relative au budget annexe des parkings, qui a suscité quelques réactions de la part de l'opposition.En cause, la subvention exceptionnelle de 900.000 € accordée par la ville pour équilibrer des comptes dans le rouge. Un jeu d'écriture qui permet à la section d'exploitation de dégager un autofinancement brut de 264.896 € en mouvements réels. Sans quoi elle aurait affiché un déficit de 635.104 €.
Plus de 3,2 M€de subventions en six ans
« Quelque part, si la ville est en difficulté, ce n'est pas la faute de l'État, dont les dotations baissent de 500.000 €, mais celle de ses parkings qui coûtent si cher », a ainsi ironisé Mohamed Ibnyassin. Avant d'indiquer que Gouédic, Charner, les Promenades, Saint-Benoît, Raoul-Poupard et Poulain-Corbion (*) avaient coûté, en subventions d'équilibre, la bagatelle de 3,283 M€ à la collectivité ces six dernières années.« On augmente le prix du ticket, on augmente la subvention exceptionnelle mais la fréquentation est toujours aussi mauvaise, a pour sa part réagit Nolwenn Guyonnet, chiffres à l'appui. Quelque chose ne tourne pas rond. »
Vers la gratuité ?
Face à ces attaques, Bruno Joncour, conscient du problème, a indiqué que les parkings à moitié vides, c'était « presque culturel ici ». « Pourtant je passe mon temps à entendre les gens dire qu'il n'y a pas moyen de se garer en ville. Effectivement, on ne trouve pas toujours de places gratuites devant la porte du magasin où on va faire ses courses », a-t-il pesté. Avant d'insister sur le fait qu'il faudrait avoir une réflexion sur le sujet. Faut-il mieux faire connaître ces parkings ? Les rendre gratuits pendant un certain temps ? Tout le temps ?Cette réflexion ne devrait toutefois pas intervenir avant les élections... En attendant, « les Briochins payent deux fois : le ticket et la subvention », a conclu Mohamed Ibnyassin.
Le Télégramme 19 dec 2013